N2- La princesse en Converse-v2
01OC2014
C'est ma deuxième nouvelle de terminée. Elle est bonne. Son origine est particulière. Je suis complètement fou et/ou intense. On peut écrire une lettre d'amour,des poèmes d'amour mais une nouvelle d'amour de 10 pages c'est complètement farfelu. Surtout après seulement une rencontre avec la damoiselle! Et bien je l'ai fait. Comme discuter avec la personne concernée c'est UNE HISTOIRE. Amplifiée, déformée, romancée. Sinon j'ai l'air d'un maniaque.
Elle m'écrit encore, c'est quand même pas pire ;-)
C'est même la princesse Emiloup qui à corrigé les fautes d'orthographes. Elle m'a avertir qu'il pourrait en rester.
Alors bonne lectures de cette nouvelle complètement intense.
La
princesse en Converse
Il
y a de cela bien des années , dans une contrée lointaine et
mystérieuse, vivait une princesse. La Princesse Émiloup Martines.
Cette princesse était spéciale, on la surnommait la princesse en
Converse. Toujours habillée d'une robe en Jeans et de collants
rayés, cette princesse chaussait exclusivement des souliers appelés
des Converses. Jamais de souliers à talons hauts, comme toutes les
filles de son rang social. De plus, jamais de maquillage, de coiffure
exubérante. Une simple couette et hop le tour était joué. Elle
avait trois grandes passions : Félix son tigre du Népal,
Marius son fidèle destrier avec qui elle se déplaçait partout dans
la contrée, été comme hiver, et le désir de sauver le monde.
Son
attitude irresponsable, ses steppettes continuelles et son manque de
noblesse dans son attitude désespéraient énormément ses parents
qui voulaient la marier avec le Prince Mathéus Pichenotte. Futur
roi d'une contrée voisine. Elle avait déjà eu un béguin pour ce
prince. Il y avait même eu fréquentation, cependant cela c'était
transformé en cauchemar, lorsqu'elle l'avait surpris avec une de ses
servantes à batifoler dans les boisés du château. Elle avait même
appris que ce n'était pas la première servante. Cela l'avait
détruite. Son amour s'était transformé en tristesse infinie,
obligée de se marier avec un homme infidèle.
Cet
événement était récent. Pour tenter d’apaiser sa peine, les
samedis, le soir venu, elle s’échappait du château pour aller à
l'auberge du village voisin. Avec Marius, elle parcourait les 10 km
qui la séparait du village. Elle passait incognito, car lors des
sorties publiques de la famille royale, ses parents l'obligeaient
toujours à mettre un costume ridicule de princesse. Une robe rose
avec des lulus de chaque côté de sa tête. Une vraie honte.
Cependant, elle avait toujours ses converses malgré son déguisement
de princesse. Ce petit détail, lui valu son surnom de la princesse
en Converse. Mais dans son habillement quotidien personne ne se
doutait que la princesse Émiloup était cette petite fille si
simple, si belle, si naturelle.
Elle
s'était fait des amis. Elle connaissait le barman. Émiloup était
bien. Enivrée par l'alcool, elle oubliait son malheur. Par une
chaude soirée, un inconnu arriva à l'auberge. Un grand gaillard,
musclé, mais surtout barbu. Elle avait un faible pour les barbus.
Cet inconnu était vêtu d'une grande cape de voyageur avec des
bottes usées. Il était fatigué par sa journée de marche. Cet
inconnu lorsqu'il franchit la porte, parcouru du regard chaque
personne de l'auberge et s'arrêta sur la princesse. Le regard fut
intense, malaisément long. C'est l'inconnu qui brisa le lien. En
baissant les yeux, le bel inconnu alla s’asseoir au fond de
l'auberge en commandant une bonne cervoise.
Mais
qui était cet inconnu? D’où venait-il? Il s’appelait Godfroy
Duhovallon, c'était un vagabond, un troubadour, un poète qui avait
parcouru le monde. Il venait d'une autre région plus au nord où le
froid glace le sang. Son histoire était triste. Sa femme et ses
enfants avaient été tués par un dragon. Cela l'avait détruit,
complètement anéanti. Depuis ce temps, il avait tout abandonné;
ses avoirs, son travail, sa patrie. Il n'avait plus rien. Il avait
été jadis un grand chevalier qui défendait la veuve et l'orphelin.
Un statu social, une vie de rêve, mais maintenant il n'avait rien.
Il n'avait que son ami, son cheval Boris. Avec lui, il parcourait le
monde au gré du vent en cherchant son destin. Un but à sa vie. Un
bonheur.
La
princesse en Converse fut attirée par cet homme. Après avoir passé
deux ou trois fois de manière non subtile près de la table de
Godfroy, elle réussit enfin à attirer son attention. Godfroy avait
remarqué son stratagème depuis bel lurette. Depuis l'instant qu'il
était entré dans le bar, il ne faisait que ça, regarder cette
petite fille. Elle était souriante, elle parlait avec tout le monde,
elle resplendissait, mais il avait perçu une tristesse en elle. Il
connaissait très bien la tristesse de l'âme. Cela ne faisait
qu'augmenter son charme. Godfroy a pris son courage à deux mains et
invita la jeune femme à discuter avec lui. Le contact fut immédiat.
Une longue conversation s'en suivi, Des sujets aussi incongru que
l'ingestion d'insecte et la reproduction de la faune parasitaire du
paresseux. Un animal étrange que Godfroy avait vu dans un de ses
voyages.
Les
heures passaient et la soirée tirait à sa fin. Godfroy alla
chercher son cheval pour aller dormir à la ferme où il était
hébergé en échange de quelques travaux domestiques. Les deux
protagonistes étaient la, devant l'auberge. Godfroy avait un désir
difficilement contrôlable d'embrasser la jolie princesse, mais ses
valeurs de gentleman lui dictaient d'attendre une autre soirée. La
princesse restait là sans partir. Godfroy n'aurait jamais terminé
cette soirée. Il la regardait un peu hébété par sa beauté autant
physique que par sa personnalité. Elle était comme lui, pleine
d'utopie, pleine de rêve, pleine de révolte contre l’imbécillité
humaine. Elle restait là sur le coin. Elle lui parlait. Il lui
répondait. Les aux revoirs conventionnels étaient donnés. Mais
elle restait là. Toujours là. Que faire? Une idée lui vain à
l'esprit. Soyons galant et reconduisons la belle à sa demeure. Tout
deux enfourchèrent leur cheval et galopèrent vers l'autre village.
Cependant, la belle ne voulait pas qu'il sache qu'elle était
princesse. Alors elle dit à Godfroy qu'elle allait retourner chez
elle seule. Une autre bise d’au revoir. Avant de se quitter,
Godfroy lui demanda s'il pouvait la revoir et comment faire. Émiloup
lui proposa de revenir la semaine prochaine à l'auberge. D'un commun
accord, ils partirent chacun de leur côté.
La
semaine fut longue pour Godfroy. De l'insomnie, une pensée
continuelle pour sa belle en Converse. La semaine fut très longue,
mais enfin samedi était là. Plus que quelques heures avant de la
revoir. Cette fois, il mit son plus beau veston brun. Un pantalon
brun pas trop sale. Il licha ses cheveux, trima sa barbe. Il mit même
un peu de lotion sent bon.
Beau
comme un paon, il alla à l'auberge. Lorsqu'il arriva, il scruta la
salle. Elle n'était pas là. Un peu déçu, il alla s’asseoir à
la même table que la semaine dernière et attendit...attendit et
attendit. Après quelques heures, la porte s’ouvrit. À chaque fois
que la porte s'ouvrait, Godfroy avec un arrêt cardiaque. Une ou deux
pulsations d'arrêt. Cette fois c'était une petite fille, mais ce
n'était pas la bonne. Cette petite fille, qui avait des airs de
servante, scruta la salle et s'arrêta sur Godfroy. Elle s'écarquilla
les yeux et sourit. Un sourire amusé, agréablement surpris. Elle se
dirigea vers Godfroy. Celui-ci regarda à droite, à gauche pour
s'assurer que c'était bien lui qu'elle regardait... hé oui c'était
lui! Bonjour monseigneur Duhovallon, j'ai cette missive pour vous de
la part de Princesse.... heuu... Dame Émiloup. Elle lui tendit un
rouleau et lui fit une révérence avant de quitter l'auberge.
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Bonsoir
beau chevalier, je ne peux continuer à vous voir. Malgré notre
belle soirée, j'ai été promise à un autre. J'ai une rage
intérieure à ce sujet, mais je n'ai pas le choix. Obligation
familiale. J'aimerais par contre, continuer à échanger avec vous.
Vos histoires d'autres pays me fascine. Vous voir gesticuler et
raconter vos milles et un périple m'enchante. Je vous écouterais
pendant des heures. Nos échanges sur le sort de la planète, sur le
comportement de la masse m'enrichisse. Si la vie était différente,
je serais à vos cotés à ce moment même.
À
chaque samedi soir, j'enverrai Rosanna pour échanger nos parchemins.
J'aimerais continuer nos discussions. Je les aime.
Votre
dévouée Emiloup
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Godfroy
en resta bouche-bée. Comment était-il possible qu'une simple
question d'arrangement stratégique familiale l'empêchait d'être au
côté de sa belle. Le cœur gros, rempli de chagrin le chevalier
déchu passa sa soirée à boire. Les souvenirs de cette soirée
furent vagues pour Sir Duhovallon. Le matin fut particulièrement
pénible. Malgré sa jeunesse interne son corps se faisait plus
vieux. Un mal de tête atroce le poursuivi toute la journée.
Les
semaines passèrent les deux correspondants correspondaient. Le
rythme avait été accéléré. Les samedi, il recevait la lettre de
la belle et le mercredi il répondait. Leur lettre commença par un
paragraphe pour devenir des pages et des pages. Tout était discuté
dans cette correspondance. Leurs états d'âme, leurs peurs, leurs
rêves. Cela commençait à être intime. Des je t'aime, j'aimerais
être à tes côtés apparaissaient de plus en plus souvent. Les
correspondants étaient devenu amoureux. Un amour impossible.
Cela
dura plusieurs mois. Godfroy apprenait les coutumes, les histoires de
la régions. Une histoire de princesse en Converse le faisait rire.
Drôle de princesse. Sympathique cette princesse. Il y avait aussi
cette histoire de bétail qui disparaissait. Les fermiers racontaient
que c'était un dragon.
Godfroy
n'avait pas une bonne expérience avec les dragons. Il avait même
une hargne. Cependant ,la vie était paisible à la ferme. L'été
avait été particulièrement belle. C'était le temps des récoltes
et le travail à la ferme était dur, mais apaisant pour Godfroy.
Cela lui permettait d'oublier son passé. Son ancienne vie.
Au
début septembre, une grande fête allait être organisé pour
célébrer la récolte. Cette fête se passait au village du château.
Le fameux village de sa douce. Pendant la correspondance. Elle lui
avait fait promettre de ne pas aller dans son village pour ne pas
courir la chance que leur amour impossible fut découvert. Mais
Godfroy avait un peu oublié cette recommandation et avait envie de
voir cette fameuse princesse en Converse. Pour cette fête, un
défilé était organisé. Un défilé royal.
Donc
Godfroy avec les membres de la ferme allèrent en ville pour la
grande fête. Il y avait beaucoup de monde dans la rue des
festivités. Après de longues heures d'attente, les chars
allégoriques commençaient à arriver. Des jongleurs, des feux
d'artifice, des félins de toutes sortes : Léopard, panthère,
lion.... une bonne vingtaine, des cracheurs de feu. La famille royale
en mettait plein la vue. L'atmosphère était agréable. Quand tout
à coup, la foule se mit à crier encore plus fort. Plein de gens
arrivait des rues adjacentes. Il y avait envahissement de la rue. Les
gardes maintenaient efficacement la foule sur le trottoir. C'était
l'arrivée de la famille royale qui avait fait autant de
remue-ménage. Plusieurs personnes passèrent en avant de lui ce qui
l’empêchait de voir la famille. Il voyait le char juste devant
lui, mais impossible de voir la princesse. Il se pencha un peu pour
voir si il n'aurait pas une meilleure vue un peu plus bas et là...
il vu les souliers Converse! Ah se dit Godfroy. J'aimerais bien voir
de quoi à l'air la princesse. Il était un fort gaillard alors il se
fraya un chemin jusqu'aux limites de la barrière. C'est là qu'il
croisa les yeux de la princesse en Converse. C'était... c'était sa
belle! Émiloup était la princesse en Converse. Ils se regardèrent
une éternité. Cela faisait deux mois qu'il ne l'avait pas vue.
C'était une splendeur. Leurs cœurs se mirent à battre à unisson.
Godfroy voulu lui crier quelque chose, mais aucun son ne sortit de sa
bouche. AARG.... aaarg..... Déjà elle s'éloignait.
Il
compris enfin plein d'incohérence dans leur correspondance. Rosanna,
une servante du palais royal. Le mariage arrangé de la princesse
avec le prince Mathéus était celui de Émiloup. Tout se mit à
tournoyer dans sa tête. Malgré sa forme physique, il s’évanouit.
D'autres cris, plus fort cette fois, le réveilla. Les gens qui, il
y a quelques minutes, se précipitaient vers la rue, s'enfuyaient en
criant comme des fous dans le sens opposé. Une ombre passa au-dessus
de la rue. Une gigantesque flamme vint percuter un immeuble juste à
côté de lui. C'était le dragon. Il le reconnu immédiatement.
C'était LE dragon. Celui qui avait fait sa perte.
Le
dragon fit une plongée et s'empara de la princesse. Les dragons ont
deux passes-temps; voler de l'or et voler des princesses. Que
voulez-vous, chacun ses passes-temps! Mais ce n'était pas n'importe
quelle princesse. C'était la princesse de Godfroy. Celle qu'il avait
enfin revu.
Sans
penser, sans analyser les dangers. Il enfourcha Boris son vieux
cheval blanc et se mis à poursuivre le dragon. Boris était vaillant
mais, commençait à se faire vieux. De toute la force qu'il était
encore capable Boris se mis à galoper comme le demandait son maître
vers le dragon. Au début, le rythme était bon et le dragon était
suivi sans se faire distancer. Mais ouff.. Après une demi heure de
course folle. Le vieux Boris ralenti. Godfroy compris la situation et
accepta. Whoa whoa, doux mon beau. Mais il regarda au loin le dragon
et compris la destination de celui-ci. La montagne aux deux-pics. La
plus haute montagne de la région. On la disait impossible à
escalader. Le duo continuèrent leur quête; aller chercher la belle.
La montagne était à une journée de marche.
À
la nuit tombant, ils firent un campement à l’orée du bois. Ce
bois amenait directement à la montagne aux deux-pics. Encore 10 km.
Godfroy se blotti contre Boris et lui contait comme était belle la
princesse en Converse. Il avait mille et un mots pour la décrire. Il
lui composa ce petit poème d'amour que voici:
Tu
es mienne
Tu
es mon étincelle
Tout
de toi me plais
Même
tes défauts si tu en as
Seront
des fleurs enivrantes
Tu
es la plus belle
Tu
es mon souffle au cœur
Tout
de moi vibre
Même
mes défaut et j'en ai
Seront
adoucis
Tes
souliers
Des
Converses
Que
c'est mignon pour une femme
Cela
ma fait flanché
Chavirer
mon cœur
Même
si je ne sais pas c'est quoi
Cela
n'existe pas dans mon temps
Des
bas rayés
Poursuite
de ton style
Sont
gravés en ma mémoire
Ta
jupe à zipper
Tabarnak
que j'aime
Même
si je ne sais pas ce que c'est
Cela
n'existe pas dans mon temps
Tu
es là
Tu
es ravissante au naturel
Tous
les mots de magnificences
Même
s'ils sont nombreux
Sont
insuffisants
Douce
comme les nuages
Même
si je ne t'ai pas touché
Calme
comme la douce brise
D'une
journée ensoleillée
Raffinée
comme un bel oiseaux
Révoltée
comme un corbeau malcommode
Tu
es ma princesse
Tu
es ma muse
Tu
es ma rose
Celle
qui me fait faire de l’insomnie
Celle
qui me fait dormir comme un bébé
Un
tout
Un
amalgame
Tu
es ma princesse en Converse
Celle
que j'hallucine dans mes rêves
Celle
qui me délivrera de mon naufrage
Aaaaah!!!
Soupir profond. Tout en continuant pendant des heures ce poème, les
deux comparses s’endormirent. Tout était mélangé dans son rêve.
Son poème devenait réalité. Une voix profonde le récitait pendant
qu'il combattait le dragon. Lorsqu'une flamme du souffle du dragon le
percuta et l'embrassa Godfroy se réveilla en sursaut. Un tison
venait de tomber sur son bras. Ayoye! C'était en pleine nuit. Il
scruta rapidement les alentours avant de se recoucher. Juste au
moment où il allait fermer les yeux, une lueur attira son attention.
Il y avait quelque chose qui bougeait. Il avait même plus
l'impression que cela volait. Par un vieux réflexe, il essaya de
prendre son épée. Mais il n'avait plus d'épée. Il n'avait plus
d'arme depuis son ancienne vie. Il avait fait vœux de pacifisme. Il
n'avait que sa parole comme arme. Cela l'avait quelques fois mis dans
le pétrin, mais c'était ses convictions. Même si l'envie de
prendre au moins un bâton était forte. Il se leva, désarmé et
alla voir la lueur.
C'était
une fée, hé oui une fée! On est bien dans une histoire de
princesse et de chevalier. Il peut bien y avoir une fée. Comme je
disais, il y avait une fée et celle-ci était prise dans une cage.
Un genre de filet. À son approche, cette dernière s’arrêta de
voler et le regarda d'une manière triste.
-Aidez-moi,
je suis prise dans ce piège diabolique. Aidez-moi, sinon le Troll de
la caverne va me manger.
-Mais
tu es une fée.. comment t'es-tu prise dans ce piège.
-Après
t'avoir écouté, j'avais la tête et le cœur tellement heureux pour
toi que je volais sans vraiment regarder où j'allais. Normalement,
je le vois facilement, mais là je pensais à ton poème. Aide-moi!
C’est
avec plaisir et empressement que Godfroy délivra la petite Fée.
-Merci,
merci et encore merci pour te remercier, je vais t'aider dans ta
quête. Le dragon que tu vas combattre, ce n'est pas un dragon, mais
une dragonne. Personne ne sait ça. Tu es le seul. Ce petit détail
te permettra de la vaincre. Pense comme une fille. C’est une fille.
Nous pensons toutes pareil. Pense, pense et tu vaincras.
Godfroy
se réveilla assez tôt le lendemain matin. En ne sachant pas trop si
l'histoire de fée était vraie. Il alla voir à l'endroit où il
avait trouvé la cage, mais rien?? En revenant au campement, il
remarque cependant une rose sur son sac. Une belle grosse rose rouge
écarlate. Étrange?
Il
avait cependant en tête l'information que le dragon était peut-être
une dragonne. Comment cette information si elle était vraie, pouvait
l'aider. Il n'avait pas d'arme. Ni glaive ni bouclier. Il avait lui ,
ses paroles et son cœur. Qu'est-ce que les femmes ont en commun....
Les sentiments. Les femmes ont des sentiments. C'est ma seule arme
peut-être la plus mortelle. J'en sais quelque chose. Je suis déjà
mort.
En
parcourant les quelques kilomètres qui les séparaient de la
montagne. Le chevalier-poète réfléchissait. Une idée avait germé
en lui. Cela commençait à devenir assez vigoureux pour affirmer
qu'une solution avait émergé. Il sortit son parchemin, sa plume et
écrivit un texte. Après deux heures de réflexion et de travail
intense il affirma
-C'est
fait, voici mon arme, voici la clé de la libération de ma belle.
Malgré
son affirmation assez convaincue. Il était terrorisé. Affronter un
dragon sans rien était de la pure folie. Mais son cœur supplantait
sa raison. Comme un fou, il était près à affronter son destin.
Sauver la princesse.
La
montagne était là. Immense. Au loin, cela avait l'air d'une
montagne normale. Mais au fur et à mesure que lui et Boris
approchaient celle-ci ne cessait de grandir et de grandir. Il
n'avait jamais vu de montagne si haute, malgré tous ses voyages.
Jamais. Arrivé au pied de la montagne, il y avait des nuages à sa
cime. Elle transperçait le ciel. Comme une épée dans le cœur d'un
monstre.
Il
avait bien étudié les habitudes des dragons et savait que ceux-ci
lorsqu'il élisaient domicile dans une montagne choisissaient
toujours le sommet le plus haut, le plus difficile à atteindre. Sans
réfléchir plus longtemps, sans aucune préparation ils gravirent
cette montagne. Ils marchaient d'un bon pas depuis au moins trois
heures. La pente était escarpée. Il avait même été obligé de
laisser Boris une heure avant. Entre Godfroy et Boris, il y avait
comme un lien. Un lien entre leurs deux cerveaux. Sûrement dû à
toutes ces aventures passés ensembles. Boris était rendu un vieux
cheval. Il avait toujours été dans la Famille des Duhovallon. Il
avait connu sa famille, ses enfants et sa femme. Il se souvenait
souvent d'eux. Malgré son intelligence différente, il avait de la
peine. Tout ça pour dire que Godfroy avait laissé Boris dans la
montagne en liberté, mais lui avait demandé de rester dans les
parages et que lors de son retour ils seraient deux.
La
vu était impressionnante. Des lieux et des lieux à la ronde étaient
visibles. Mais pas encore de sommet. Encore perdu dans les nuages.
Ces nuages, il pouvait presque commencer à les touchers. Il voyait
le château. Au loin il voyait la mer d’où il était venu. Il
avait faim. Rien mangé depuis son départ. Il n'avait vraiment pas
pensé à ça. Mais là, son estomac pensait à sa place. Un gros
borborygme le lui rappela. En réfléchissant, il avait de la
nourriture sur lui! La femme à la ferme faisait toujours de la
nourriture et elle prenait un plaisir à en donner continuellement au
beau chevalier. C'est comme cela qu'elle appelait Godfroy. Dans son
sac, il y avait un pain au noix et au fruit. Déjà son estomac se
mit à sécréter plein de suc gastrique. À cette instant même, un
petit homme, pas plus grand que trois pommes apparu. C'était un
lutin, un farfadet, un schtroumpf? Il n'en savait rien. Le petit être
était maigre, très maigre. La vie en montagne ne doit pas être
facile. En regardant au tour de lui, il n'y avait qu'arbuste
rabougri, lichen et roche. Rien à se mettre sous la dent. Le petit
homme le regardait.
-Grand
homme, j'ai fai, ma famille à faim. Je vois que tu es grand et fort.
Je vois que tu as de la nourriture. Je crois que tu pourrais t'en
passer. Moi, je suis petit, ma famille est encore plus petite.
Donnes-moi ta nourriture. Je n'ai rien à t'offrir, à part ma
gratitude éternelle.
Godfroy
pensait. On pourrait même dire que sir Duhovallon pensait. Il avait
faim, mais il ne mourrait pas de faim. Malgré son envie de dévorer
le pain, il fut heureux de le donner à ce petit homme.
-Merci,
merci grand homme. Ta bonté sera récompensée. Il y a toujours un
équilibre dans la vie. Continue à donner sir Godfroy
Pouff!
Il disparu dans les arbustes. À peine , parti que Pouff! il revint.
-J'ai
quelque chose pour toi. Pour te remercier. J'ai un secret, une arme
pour ta quête. La Dragonne est enceinte. C'est une arme très
puissante. Bonne chance.
Il
repartit comme il était apparu et réapparu pouff! Ce petit homme
connaissait son nom? Comment étais-ce possible? Son estomac pour le
punir de cette privation. Se contracta violemment pour faire mal à
son maître. Bah, je n'ai pas besoin de rien. Lui, il en avait
besoin. Je donne avec plaisir. Si je ne peux me sauver, je peux
sauver les autres.
Il
se remit à gravir la montagne. Il estimait la durée à encore deux
ou trois heures. C'était vraiment haut.
Ses
jambes lui faisaient mal. Ses poumons manquaient d'air. Des
étourdissements l'envahissaient, mais il continuait comme aveuglé
par un objectif. Depuis la mort de son ancienne vie, il avait une
force en lui. Une force d'invincibilité qu'il n'avait jamais connu
auparavant. Dans son ancienne vie, cela aurait fait longtemps qu'il
serait mort d'épuisement. Mais là, il allait chercher sa force dans
son âme, dans son goût de vivre immense et insatiable.
Il
n'y avait plus de végétation. Il était dans les nuages. Au sommet
de la montagne, la tête dans les nuages. Le brouillard était épais,
mais il sentait le sommet. Son instinct le savait. Il était proche.
Il sentait la présence du dragon. Oui, il la sentait. Un lien entre
lui et le bourreau de sa vie.
Soudain,
il émergea des nuages. Le soleil l'ébloui en même temps que
l'odeur de la bête lui arracha les poumons. Il... Elle était là,
devant lui. Cet être maléfique. Le Dragon se dressait devant lui.
En arrière du dragon, une voix féminine retentit. C'était la
princesse Émiloup prisonnière dans une cage.
Sans
avoir le temps de réfléchir Sir Godfroy Duhovallon dû appliquer
son plan. Sans préparation … là, sur le moment présent. Il prit
une grande respiration. Il aurait pu sortir son parchemin, mais ce
qu'il avait écrit était gravé dans sa mémoire. Il se mit à
avancer vers le dragon les bras ouverts, sans arme. Et il commença
son discours :
Ô
toi dragon
Mon
ennemi juré
Tu
as déjà volé ma vie
Tu
peux la prendre de nouveau
Mais
avant
Je
voudrais te dire quelques mots
J'aimais
ma femme et mes enfants
C'était
ma raison d'être
Je
n'ai plus de raisons
C'est
pourquoi, je vague et divague
À
la recherche d'une raison
Cette
raison, je l'ai trouvé
C'est
celle que tu possèdes
C'est
la princesse en Converse
Ne
me vole pas une autre vie
Ma
nouvelle raison d'être
Je
peux paraître fou
Me
présenter devant toi
Désarmé
à ta merci
Mais
je ne suis pas fou
je
suis amoureux
Et
cela est plus fort que tout
Plus
fort que toi
Tu
ne peux rien faire contre ça
Cela
me donne la force de soulever des montagnes
Cela
me donne la force de gravir cette montagne
Tu
peux prendre ma vie
Mais
tu ne vaincras pas
J'ai
une proposition à te faire
Dragonne
Et
oui je sais ton secret
Tu
es féminine
C'est
ta faiblesse
C'est
mon arme
Tu
as un cœur comme le mien
Tu
comprends l'amour
Tu
comprends les émotions
Tu
es une dragonne
De
plus, je sais aussi que tu portes ton enfant
Tes
émotions sont encore plus fortes
Tu
comprends la vie, la mort.
Je
te donne la moitié de mon cœur
Il
est immense
C'est
le cadeau le plus précieux
C'est
tout ce que je possède
Je
te l'offre
Mon
amour est si grand pour ma princesse en Converse
Que
j'ai amplement d'un demi-cœur pour l'aimer
Qu'en
dis-tu Dragonne.
Future
mère
Laisse
moi ma deuxième vie
Je
la mérite
Je
la veux
Je
ne suis pas fou
Je
t'offre mon cœur
Prends-le
Godfroy
ouvrir sa chemise au niveau de son cœur et attendit.
La
dragonne avait écouté, elle avait analysé, elle avait été
touchée.
-Tu
es fou. Seul un fou peut faire ce que tu viens de faire. Monter
cette montagne est une folie pour un petit homme comme toi. Seul un
expert surentraîné peut venir ici. Sais-tu que c'est la montagne la
plus dangereuse, la plus meurtrière. Je ne sais même pas comment tu
as fait pour arriver ici. Tu es le premier.
Mais
tu es encore plus fou, de venir désarmé. Sais-tu que je peux te
briser à tout moment. Sais-tu cela petit homme. Tu es complètement
inconscient... ou amoureux. C'est l'amour humaine? Nous n'avons pas
ça nous, les dragons. C'est un sentiment inconnu.
Je
ne sais pas comment tu as fait pour savoir que j’étais une
dragonne et qu'en plus j’attendais un enfant. Je suis effectivement
très sensible en cette période. En tout autre période, je t'aurai
dévoré à l'instant même que tu as mis les pieds sur ma montagne.
Je
suis sensible, tu as donc gagné. Je te la laisse cette princesse.
J'en trouverai un autre pour que mon enfant puisse s'amuser avec. Il
y a pleins de princesses qui n'ont pas la chance d'avoir un si fou
chevalier.
Mais
je ne suis pas si magnanime. Je vais prendre la moitié de ton cœur.
Je veux, moi aussi aimer comme les humains.
Sa
griffe s'approcha du cœur de Godfroy. Il allait mourir. Il avait
vaincu la dragonne, mais il allait mourir.
-Petit
homme, tu ne vas pas mourir. Tu oublies que nous sommes magiciens. ''
Après
les paroles incompréhensibles du dragon, une lueur apparue à
l'extrémité de la griffe.
Aaaarg!
Cria Godfroy. Une douleur intense déchira son cœur. Paniqué, il
a vu sortir la moitié de son cœur de son thorax. Impuissant, il
regarda le dragon voler la moitié de son cœur... Ce n'était pas un
vol. Il lui avait donné. Le cœur flottait dans les airs. Enrobé
par un halo magique, il s'approchait de la poitrine du dragon et
pénétra en elle. Ce fut une fusion, le cœur pénétra jusqu'au
cœur gigantesque de la dragonne et s'intégra parfaitement.
Aaaarg!
Fit de nouveau Godfroy. Sa moitié de cœur avait disparue, englobée
par celui de la dragonne. Il l'avait senti comme s'il était encore
le sien.... mais … mais il le sentait encore. Il fut submergé de
sensations inconnues. Il vit défiler la vie du dragon. Sa naissance,
son éducation, sa vie.... Il revit la fameuse nuit où la dragonne
avait tué sa famille. Mais ce n'était pas la même version de
l'histoire. Ce n'était pas elle qui avait tué sa famille. C'était
une conspiration familiale. C'était un meurtre qui avait été bien
organisé pour faire passer ça sur le dragon. Il sentit la
tristesse de la dragonne, mais il sentit aussi une force en lui.
Encore plus forte que son invincibilité. Il avait fusionné avec la
dragonne. Il n'était plus maintenant. Tout le tourbillon s’estompa,
mais il entendait encore battre le cœur du dragon.
-Mais
que s'est-il passé'?
-Nous
avons fusionné. Tu ne le savais pas. Tu as fait ça par instinct,
mais donner son cœur à un dragon est rempli davantage. C’est
réciproque, moi aussi j'ai des avantages. Je connais maintenant
l'amour. Nous sommes liés à la vie. Tu es magique maintenant. Avec
le temps, tu comprendras l'étendue de tes nouveaux pouvoirs.
-Comme
promis voici ta princesse.
Pssii!
La dragonne lui dit quelque chose à l'oreille.
-Tu
sais, elle était déjà amoureuse de toi, mais là tu lui en as mis
plein la face. Elle est folle de toi. Presque aussi folle que toi.
Mais ça c'est dur à battre. Donner son cœur à un dragon et en
plus désarmé. Complètement inconscient! Hihihihi! Hahahahaha!
Hohohohoho!
Du
bout de sa queue, elle fracassa le cadenas de la cage. Puis,
s'envola en deux puissants coup d'aile.
-Au
revoir Sir Godfroy Duhovallon, car on va se revoir. Ça c'est sûr.
On va se revoir plusieurs fois. Nos destins sont liés maintenant.
Nous ne formons qu'un.
-Hé
Dragonne, comme t'appelles-tu!?
-Petit
homme, tu es vraiment con! On m'appelle madame dragonne. Pffff! Quel
manque d'éducation. Tu sais que savoir le nom d'un dragon permet
d'avoir accès à plein d'avantages sur celui-ci. Mais je t'aime
bien. Cela fait drôle de savoir aimer. J'aime aimer.
Mon
nom est; Eliyallendrioniaalaoundiurianna, mais pour toi simple humain
tu peux dire Éla. Au revoir petit humain.
-Au
revoir Éla.
La
princesse Émiloup, dit la princesse en Converse, était là. Elle
était en Converse, bien évidemment. Par contre, elle n'était plus
en robe rose. Elle avait coupé sa robe à demie cuisse. On pouvait
voir ses bas rayés qu'elle avait sûrement en dessous de sa longue
robe rose lors du défilé. Ses cheveux étaient en bataille. Criss
qu'elle était belle. Encore plus belle que dans ses souvenirs, que
dans ses rêves. Elle était là, devant lui. Lui devant elle. Ils
se regardaient. Ils ne parlaient pas. Ils ne respiraient pas. Leurs
cœurs battent à mille à l'heure. Soudain, une force extérieure
les poussa à approcher leur tête. Ils s'approchaient
dangereusement. Leur bouche était maintenant à un centimètre.
Leurs cœurs allaient exploser. Ils s'embrassèrent. Ils
s'embrassèrent longtemps. Wow!
Ils
se mirent à flotter dans les airs. Ils ne s'en apercevaient même
pas. Le couple se mis à descendre la montagne à vive allure. Ils
ne s'en apercevaient même pas. Ils ne respiraient pas. Ils ne
faisaient que s'embrasser. En même temps que le baisé avait lieu.
Une multitude d'informations passaient d'un cerveau à l'autre.
Phénomène nouveau pour eux. Ils faisaient de la télépathie. Ils
s'unifiaient. Lorsqu'ils ouvrirent leur yeux, ils étaient au pied de
la montagne avec Boris broutant de l'herbe juste à côté.
Wow!
Que c'était bon!
Bon
là nous allons censurer un peu et accélérer un peu l'histoire. Il
peut y avoir certaines longueurs et scènes réservées aux adultes
et réservées aussi à leur intimité. Ils étaient restés au pied
de la montagne pendant un mois. Le petit farfadet à qui Godfroy
avait donné de la nourriture était apparu et les avaient conduit à
un endroit spécial. C'était un endroit situé entre deux mondes.
Une autre dimension. Lorsqu'on était initié au rituel de passage,
il était possible d'entrer et de sortir de ce monde à volonté. Ce
monde était complètement invisible aux autres. Ce fut idéal pour
se reposer et parfaire leur amour. Durant ce mois, ils décidèrent
de partir très loin du château. De continuer le vagabondage de
Godfroy. Ils avaient réussi à aller chercher Felix le tigre du
Népal et Marius le cheval de Émiloup. La princesse avait écrit une
lettre à ses parents leur expliquant leur disparition. Elle leur
disait qu'elle les aimait, mais qu'elle ne marierait jamais le Prince
Mathéus. Elle avait trouvé son prince charmant et partait à la
découverte du monde. Elle leur suggéra de faire comme si le dragon
les avaient tués et que l'histoire était close.
Une
fois les préparatifs terminés, ils partirent loin...loin...loin et
ne revinrent jamais.
Épilogue:
Après
un an de purs plaisirs et de milles et une découvertes, ils vivaient
maintenant dans un pays tropical. Cela s'appelait le Vietnam. Ils
habitaient une belle hutte en paille accompagnés de leur animaux
favoris: Boris, Félix, Marius. Ils étaient aussi entourés par
des singes, des panthères, des paresseux, des papillons des milliers
de papillons qui volaient et virevoltaient au-dessus de leur tête.
Ils étaient libres. Ils étaient heureux.
Godfroy
sentait les pouvoirs du dragon grandir en lui. Il pouvait faire des
choses magnifiques. Cela n'était pas encore contrôlé, mais c'était
merveilleux. Cela aurait pu durer des années, mais un jour quelque
chose de grave se produisit dans la contrée de sa bien aimée,
c'était la dragonne Éla. Elle était en danger. Il faut aller la
sauver cria Godfroy en se réveillant tout en sueur en plein milieu
de la nuit. Il faut aller la sauver. Il faut aller la sauver....
À
suivre...
GD