mardi 15 octobre 2013

G-la mort blanche-v1

Été 1993

Dans le cadre d'un cours de français Lecture et écriture au Cegep, j'ai fait ce texte. Le professeur m'avait dit que j'avais un certain talent. C'est à cause de ce cours que j'écris;-)
C'est une nouvelle, elle est un peu courte. Mon professeur voulais que je l'allonge. Je vais peut-être le faire 20 ans plus tard;-). Il fallait partir d'un fait divers.


Mort blanche

J'entre dans un bar clandestin de la rue Mont-Royal. L'endroit est sombre et désordonné. Je jette un bref coup d’œil sur les clients. La personne que je dois rencontrer n'est pas encore arrivée. Je prend une bière et je m'assois dans un coin. Soudain, la porte s'ouvre et une dizaine de policiers envahissent le bar. Tabarnac, une descente! Pris de panique, je cours vers la toilette, je ferme la loquet, j'ouvre mon étui et j'engouffre quarante sachets de poudre blanche. Juste après, la porte vole en éclats et les flics me câlissent des coups de matraque, puis ils me passent les menottes.

On me met dans un fourgon de police. Neuf autres personnes sont avec moi. Il y a des alcooliques, des prostituées et des pushers. Durant le voyage, je me fais deux autres contacts pour avoir de la coke à bon marché. Tout en parlant avec mes nouveaux contacts, je supplie Dieu que les sachets ne s'ouvrent pas. Il faut que je les récupèrent, ça vaut dix milles piastres.

Rendu au poste, les maudits flics nous fouillent avec leur chien. Le chien se met à me sniffer et à grogner. A-t-il détecté les sachets? Je suis fait. Les cochons se mettent à me fouiller partout : dans les bas, dans les poches et vont jusqu'à l'examen rectal. Après un bon dix minutes, ils n'ont trouvé qu'un petit miroir et une paille. Ouf! J'ai eu peur.

Ils me mettent en tôle avec d'autres connards de mon espèce. Puis, tout à coup, je commence à avoir mal au ventre, et même très mal. LES SACHETS! Je sens les effets de la coke se manifester, des gouttes de sueur perlent à mon front. Les gens autour de moi me regardent d'un air étrange, ils m'observent, me dévisagent. Ils vont le découvrir. Je vais aller en prison, NON! Pas la prison. Je me mets à crier de toutes mes forces en frappant sur les murs. Tout s'embrouille autour de moi et devient sombre.

Je me réveille, quatre policiers me transportent sur une civière. Je suis dehors et il y a des étoiles, elles bougent et dansent. Les portes s'ouvrent, puis il n'y a plus d'étoiles mais seulement un corridor sans fin. On tourne à droite, à gauche, à droite, ma tête tourne. On me dépose sur un lit. Arghhh! Une affreuse douleur à l'abdomen me rappelle ce que j'ai dans l'estomac. Des médecins m'entourent, je vois une énorme seringue : ils veulent mettre fin à mes jours! Je me lève et casse la gueule du médecin le plus près. Il me faut absolument sortir d'icitte. Comme par réflexe, je saute par la fenêtre... du deuxième étage.


Rendu en bas, je me suis sûrement cassé la cheville, mais je ne sens rien car je suis complètement stone. Je me sauve le plus loin possible. Je passe par plein de rues et de ruelles. Finalement, j'aboutis en face de chez moi par miracle. J'essaie de prendre ma clé, mais je n'ai plus de coordination et mes mains tremblent. J'ai réussi quant même. Il faut absolument que je me couche. En sueur, je tombe sur mon lit et je suis frappé de violents spasmes musculaires. J'ai compris, je suis en train de faire une overdose, enfin la délivrance de mon clavaire. Je ne sens plus rien, mes yeux se ferment.



GD

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